Un jeu vidéo réalisé en atelier avec la collaboration de jeunes du CEntre communautaire de LOisir de Côte-Des-Neiges et de jeunes des Ateliers Neuronix (Montréal).
Sensibiliser les jeunes aux métiers de l'industrie des jeux vidéo
“Je vois que les compétences que j'ai acquises en classe peuvent être appliquées pour la création d'un jeu vidéo. Je vais chercher à développer davantage mes connaissances en rapport avec les technologies numériques.”
Pour bousculer un peu les conventions, nous employons par défaut le féminin dans cet article.
Le but de nos ateliers consiste à sensibiliser les jeunes participantes aux métiers de l'industrie des jeux vidéo et aux compétences nécessaires à l'élaboration d'un jeu vidéo:
- Il s'agit d'une part d'utiliser le jeu comme motivation pour favoriser la persévérance scolaire : « Je vois que les compétences que j'ai acquises en classe peuvent être appliquées pour la création d'un jeu vidéo. Je vais chercher à développer davantage mes connaissances en rapport avec les technologies numériques.»
- D'autre part, les jeunes joueuses de jeux vidéo, consommatrices passives d'un média, pourtant interactif, vont progressivement devenir au cours du processus de création de l'atelier des auteures et des conceptrices d'une œuvre collective.
Occasions de partenariat avec des organismes locaux
Tous nos ateliers sont mis en place en partenariat avec des organismes locaux d'accueil de jeunes publics (centres communautaires, centres d'aide au raccrochage scolaire, écoles ou organismes encadrant des publics ayant des handicaps, bibliothèques...). Nous souhaitons ainsi mettre en valeur le travail souvent exceptionnel de ces organisations sociales qui font beaucoup avec peu et qui participent activement au dynamisme et à l'épanouissement des jeunes.
Cet atelier s'adressait essentiellement à des jeunes de douze à trente-cinq ans en situation de décrochage scolaire, à la recherche d'emploi ou ayant des handicaps.
Le travail de programmation du processus de conception est réalisé à l'interne par notre programmeur, Thomas Gaudy.
“Le temps de programmation équivaut à une centaine d'heures de travail, à des litres de cacao au lait d'amandes, «en crunch mode» jusque tard dans la nuit, à des cris de frustration, puis de joie lorsque les bugs sont enfin résolus. Bref, toute la MAGIE de création d'un jeu vidéo.”
Lorsque le jeu est achevé, les participants et les participantes sont invités à le recevoir au cours d'un événement social. Ils et elles peuvent, autour d'une collation, discuter de leurs expériences et avoir la primeur d'essayer leur jeu. C'est aussi l'occasion de présenter le jeu à l'organisme au sein duquel il a été réalisé et les jeunes peuvent expliquer avec leurs mots les étapes de conceptions et voir le plaisir que leur jeu procure à ceux et à celles qui y jouent.
Enfin, vient le temps de la valorisation de l’œuvre conçue. Le jeu est présenté lors d'expositions au grand public. Nous choisissons des lieux aussi variés que des musées: Exposition Pacman 2008 au musée des Arts et métiers de Paris du jeu «La recherche des prisonniers» ou à la Cité des Sciences et des Métiers de l'Industrie de Paris, pour le jeu «Blind zombies world saga» en 2014, dans les bibliothèques, les centres culturels...
Mais aussi lors d'événements tels que Le Printemps numérique à Montréal, le festival Eurêka du Centre des sciences de Montréal ou encore le Festival Montréal Joue! pour le jeu « La montagne bleue ».
Stéphanie Akré
02 juin 2019.
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